samedi, 7 of décembre of 2024

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Crise ECOronavirus : Au profit des banques ou des peuples ?

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Les mesures d’exception prises pour enrayer le Coronavirus (arrêt des écoles et de la plupart des activités économiques) vont empêcher les comptes bancaires de se remplir à la fin du mois. Elles ne permettront pas à la plupart des individus-entreprises-collectivités de payer leurs dettes, en particulier leurs charges et remboursements d’emprunts. Jackpot pour les banques ? Comment éviter la faillite généralisée ?

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Le New Deal contre le Revenu d’Existence

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Roosevelt ne devrait pas être présenté comme « un héros qui a su limiter les gros salaires et les affres des banquiers et actionnaires ». Car son New Deal aura surtout été une diversion pour éviter aux USA d’adopter le dividende universel et pour maintenir le système d’argent-dette contrôlé par les banquiers privés de la FED.

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Merci au site Thirst for Justice1, inspiré par le Crédit Social de Clifford Hugh DOUGLAS2 (concept cousin de l’Économie Distributive), pour l’article de la page « CREDIT SOCIAL AUX USA EN 1932 »3 dont nous reprenons et reagençons ici des extraits.

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Le « bill Goldsborough »

« Loi pour rendre au Congrès son pouvoir constitutionnel d’émettre la monnaie et d’en régler la valeur ; de fournir un revenu monétaire à la population des Etats-Unis d’Amérique avec un pouvoir d’achat fixe et équitable du dollar, suffisant en tout temps pour Read more »


Le revenu de citoyenneté au Brésil : rendez-vous manqué ?

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Le Brésil avait créé la surprise en 2004 en adoptant une loi sur le Revenu Citoyen. Sept années plus tard, le réalisme politique a eu raison du projet. Une expérience à décrypter pour éviter de refaire les mêmes erreurs.

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Dès son premier mandat de sénateur de l’État de Sao Paulo en 1990, le membre et cofondateur du Parti des Travailleurs Eduardo Matarazzo Suplicy a proposé des idées radicalement nouvelles pour une redistribution des richesses et le traitement de la pauvreté. Son premier projet de loi en 1991 pour la création d’un impôt sur le revenu négatif n’avait pas été voté… mais à force de persévérance, le Président Lula a signé le 8 Janvier 2004 la loi brésilienne instituant un revenu de citoyenneté, qui avait été approuvé à l’unanimité par le Sénat puis par la Chambre des Députés1.

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Le gouvernement Lula devait regrouper quatre programmes : bourses scolaires, bourse alimentation, aide au gaz et carte d’alimentation (Faim Zéro), pensant qu’il valait mieux que les bénéficiaires puissent utiliser à leur guise l’argent reçu. Une mise en place progressive était prévue, en fonction des ressources disponibles du gouvernement (donc dépendant des résultats économiques) en commençant en 2005 par 11,4 millions de familles (plus du quart des habitants du pays) dans les régions les plus pauvres. L’objectif à terme était de verser un revenu à tous les citoyens, sans condition de ressource (ce qui élimine les coûts et lourdeurs des services d’évaluation des ressources, et supprime la stigmatisation du pauvre qui n’a plus à déclarer des revenus insuffisants).

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Qu’est devenu ce projet sept ans plus tard ? Malheureusement, très peu par rapport à son ambition, car les décrets d’application n’ont pas été rédigés et la loi n’a jamais vu la lumière. En pratique, elle a été remplacée par d’autres politiques sociales focalisées, considérées plus valables du point de vue des urgences sociales. Elles n’ont guère avancé dans le sens d’une transformation des assistés en vrais « citoyens » responsables du bien commun et de l’ensemble des décisions politiques.

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Je connais personnellement le Sénateur Eduardo Suplicy depuis une trentaine d’années. Tout au début des années 80, nous avions lancé ensemble un programme de théâtre d’avant-garde dédié à la promotion de la démocratisation à partir d’activités culturelles dans le milieu syndical, là où est né le Parti des Travailleurs, pendant la dictature militaire qui a duré de 1964 à 1985, la plus longue du pays. Il faut donc reconnaître sa patience historique, son obstination et la fermeté de ses idées. C’est sans doute pour cela que le Président Lula avait signé cette loi en 2004. Mais cela n’a pas suffi.

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I l y a, cependant, deux remarques qui me paraissent importantes deux décennies plus tard. D’abord, il faut bien reconnaître que de nouveaux mouvements sociaux, tels que le Mouvement des Travailleurs sans Terre (MST) et le mouvement de l’économie solidaire, se sont bien développés, de façon autonome, sans que les politiques publiques ne les favorisent. D’autre part, le Budget participatif, né à Porto Alegre puis répandu dans presque deux cent villes dans le pays, a représenté un courant contre-hégémonique aux tendances néolibérales, qui à son tour a poussé un vigoureux mouvement de construction de citoyenneté.

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Ces deux courants nous semblent montrer que « rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est arrivée » (Victor Hugo) : ce ne serait donc pas un rendez-vous manqué pour la construction de la citoyenneté, même si celle-ci a commencé sans le revenu de citoyenneté que l’on attend depuis si longtemps.

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Heloisa Primavera

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Article d’HP « Le revenu de citoyenneté au Brésil : l´histoire d’une obstination ou manque d’approche systémique ? »

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publié dans le n°6 de juin 2011, mis en ligne le 15/12/2011


On imagine mal ce que les autres pensent

Sondage relaté dans le récent film allemand « Revenu de base, une impulsion culturelle » d’Enno Schmidt et Daniel Häni1 :

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« Si vous aviez un revenu de base, est-ce que vous iriez encore travailler ? »

Quand on pose cette question, spontanément,

  • 60% des gens répondent OUI, comme avant

  • 30% des gens répondent OUI, mais plus à plein temps, je ferais autre chose

  • 10% des gens répondent NON, d’abord dormir et après on verra : voyager, s’occuper des autres, reprendre des études

« Si on instaurait un revenu de base, pensez-vous que les autres continueraient à travailler ? »

  • 80% des gens répondent NON, probablement que la majorité des gens ne seraient plus motivée pour aller travailler.

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L’idée que l’on se fait de ce que les autres pensent n’est-elle pas particulièrement plus négative que ce que les autres pensent ? Et notre regard sur les chômeurs ?

Ce sondage (qui correspond bien à la réalité des réactions que l’on observe sur le stand du Colibri S&D) tord le cou à ceux, 80% d’entre-nous, qui pensent qu’avec un Revenu d’Existence les gens profiteraient du système.

Cela ne devrait-il pas nous autoriser à penser que le Revenu d’Existence, la monnaie distributive et la propriété d’usage seraient possibles dès maintenant, si les gens arrêtaient de prendre les autres pour des irresponsables ?

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1 cf. www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise

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publié dans le n°6 de juin 2011, mis en ligne le 15/12/2011


Dividende universel en Alaska

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Du côté des pays « riches », l’Alaska a ouvert la voie, il y a 50 ans, certes avec des options très éloignées de l’Économie Distributive, à des redistributions de richesse par dividende universel.

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Les grandes contrées nordiques de l’Alaska sont peu peuplées (650 000 habitants) mais connaissaient le plus fort taux de chômage et le plus faible niveau de croissance des USA. Le pétrole assurait environ 90 % du revenu de l’État.

Au milieu des années 1955, Jay Hammond, maire conservateur du petit port de pêche Bristol Bay, proposa Read more »


Namibie : la misère disparaît avec le BIG

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Le Revenu d’Existence n’est pas n’est pas une lubie de pays « riches » : le BIG expérimenté en Namibie nous montre que la grande pauvreté pourrait disparaître du jour au lendemain.

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Le contexte

En Namibie, indépendante (de l’Afrique du Sud) depuis 1990, règne l’abondance : tant en ressources minérales et halieutiques qu’en pauvreté. Le pays présente les plus grands écarts de revenus au monde. Soucieux daméliorer la situation, le gouvernement a créé en 2002 une commission, laquelle a Read more »


Le salaire à vie des retraités

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Ses idées* auraient pu nous éviter la défaite de 2010 dans la lutte pour la défense des retraites. Plutôt que de stigmatiser les retraités, Bernard Friot propose à l’inverse une émancipation des travailleurs pour qu’ils bénéficient du salaire à vie, comme les retraités.

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« Je n’ai jamais autant travaillé, je n’ai jamais été aussi heureux de travailler ! » C’est l’émerveillement de Read more »


Revenu d’Existence : attention aux leurres ?!

Il me vient de suite l’envie de compléter : belle, bonne, joyeuse, utile… existence.

Et pourtant, où trouve-t-on cette notion?

Pas chez ceux qui, peut-être naïvement, pensent qu’il suffira d’octroyer à chacun, dès la naissance, un pactole égal pour tous, pour libérer à vie les plus vulnérables d’entre nous des tâches les plus pénibles (mais socialement utiles sinon indispensables).

Et certainement pas chez ceux, qui, machiavéliquement, comptent avec ce revenu pouvoir se dédouaner de leurs responsabilités, acheter la paix sociale, et qui en profiteront pour récupérer à leur propre avantage ce nouveau pouvoir d’achat.

« L’empressement des travailleurs à accepter des emplois faiblement rémunérés
dépend en partie de la générosité relative des prestations de chômage.
Il y a lieu, dans tous les pays, de raccourcir la durée des droits lorsqu’elle est trop longue
ou de rendre les conditions d’admission plus strictes.
»

Banque mondiale, World Department Report, Workers in an integrating world, Oxford university press, 1995

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Le revenu d’existence est une belle et généreuse notion qui ne peut pas exister dans un système marchand tel que nous le connaissons actuellement, dans Read more »


Persistance du don : du kula à l’Économie Distributive ?

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Les échanges économiques ne se limitent pas à leur simple dimension marchande. Le sociologue Marcel Mauss et l’ethnologue Bronislaw Malinovski notamment ont montré qu’ils incluent une valeur humaine, organisée autour de la triple obligation de donner, recevoir et rendre. Que faut-il en garder pour penser aujourd’hui les conditions de passage à un système d’Économie Distributive ?

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Pour comprendre les significations contenues dans lacte de donner, Mauss prend lexemple de linstitution du potlatch présente en Mélanésie Occidentale et aussi en AmériqueLe potlatch est un Read more »


Revenu d’Existence : Capitalisme ou Distributisme ?

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De nombreuses propositions émergent un peu partout, à droite comme à gauche, dans de plus en plus de pays, en vue de faire émerger un revenu d’existence. S’il revêt plusieurs noms (salaire, allocation, dividende, dotation… social, universel, de base, minimum, citoyen…)1, il est toujours inconditionnel. Mais son montant varie fortement d’un promoteur à l’autre (dans un rapport de un à dix), de même que son mode de financement. Comment se positionne la proposition distributiste ? Pourquoi est-ce la proposition la moins utopique ?

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L’Économie Distributive (ED) combine Monnaie Distributive, Revenu d’Existence (RE), Partage du travail, Démocratie participative et locale (le plus possible) et Propriété d’Usage. Les revenus sont donc distribués aux gens avec une monnaie d’un nouveau genre.

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Cette monnaie est créée lors de la mise en vente des biens et services que l’on a produits ; elle est détruite lorsque les consommateurs achètent ces biens et services. Elle n’est donc pas créée par la volonté des banques ni par Read more »