jeudi, 2 of mai of 2024

Category » Capitalisme

Capitalisme et pulsion de mort

Au-delà du leurre…

Sigmund Freud (1856-1939) et John Maynard Keynes (1883-1946) se rencontrent à titre posthume dans le dernier essai de  Bernard Maris, co-écrit avec Gilles Dostaler – et à l’occasion d’un rendez-vous de l’économiste avec le public à la librairie Kléber de Strasbourg.

« Comment remettre le diable dans la boîte ? » interroge Bernard Maris (« Oncle Paul » pour les lecteurs de la page économique de Charlie-Hebdo). Pour comprendre le démon qui entraine le monde vers son effondrement, l’économiste convoque deux des plus grands penseurs de « l’âge des extrêmes » qui ont marqué les sciences sociales : Freud et Keynes. Le premier cernait « la pulsion de mort » et le second « le désir morbide de liquidité »…

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L’alternative au capitalisme

Dans le contexte de crise, la nécessité de trouver des solutions fait émerger nombre d’alternatives. Jusqu’où doivent-elles aller pour améliorer durablement notre quotidien ? Une alternative ou une transition (pour passer du système en place à un autre mode de fonctionnement) ne réussira que si elle se démarque suffisamment du système en place, sinon celui-ci l’absorbera et la galvaudera.

Exemples d’alternatives récupérées et galvaudées Read more »


Embarquement pour une Terre équitable et pérenne

Ce que je vais vous raconter là n’est pas de l’économie distributive. Pourquoi ? Parce que la question aujourd’hui réside moins dans la vision d’une société future plus équitable et pérenne que dans son incarnation. L’être humain est par nature idéaliste. Rêver, forger en soi l’image idéale de ce que l’on désire est une chose, le réaliser en est une autre. Nous nous trouvons justement à cette période charnière, à ma connaissance unique et décisive dans toute l’histoire de l’humanité, où nous portons collectivement en rêve un idéal mais que nous nous voyons incapables d’incarner. Oh, ce rêve, s’il ne porte pas pour beaucoup le nom d’économie distributive, encore très méconnue, s’ancre au moins dans la vision d’une Terre respectée où tous les êtres sans exception peuvent vivre dans la dignité et la suffisance. Malheureusement nous sommes pour le moment ficelés dans un système qui nous oblige à scier la branche sur laquelle nous sommes assis, car d’un côté l’économie repose sur une nécessité incontournable de croissance, quand l’écologie, si nous voulons un avenir, impose une décroissance. Nous voici sur la rive de notre actualité contradictoire en train d’imaginer comment sera la vie quand on parviendra à la rive de notre futur idéal… Reste donc à lancer un pont ou a construire des barques pour nous mener vers cette autre rive, faute de quoi le rêve n’a aucune chance de devenir réalité.

Je veux donc vous parler de ce pont, ou plutôt d’une de ces barques que représente la mise en œuvre d’une Read more »


EGOSYSTEME DURABLE

Ego citoyen Jacquard Tout seul Terriens

C’est la mode, tout doit être égologique. Sans égologie, point de salut. D’ailleurs existe-t-il des militants anti-égolos ? Ils seraient des parias !

Un point d’histoire : comment cette égologie fût elle construite pour devenir aujourd’hui un égo-système ?

C’était il y a bien longtemps, un homme a déclaré « JE ». A partir de là d’autres se sont référés à « LUI », l’Unique ; il fallait éviter que certains disent « NOUS » !!

Des milliers ont suivis.

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Le Colibri sur France Inter

Ecouter Carnets de campagne du 23 octobre 2009

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publié le 27/10/2009


Le 14 juillet de Mont Saint Martin…

…avec les 20 plus grosses fortunes du monde

Le 14 juillet 2009 à Mont Saint Martin (54), pour la célébration de la prise de la Bastille, le Maire Conseiller Général Serge De Carli a invité, au nom de la commune, les 20 plus grosses fortunes du monde détenant ensemble, une richesse supérieure au PIB cumulé des 20 pays les plus pauvres de la planète.


Une brochure reproduisant les 12 panneaux de l’exposition qui a été installée pour l’occasion, a largement été diffusée. Chacune et chacun a pu y voir, notamment, la demande faite aux 793 milliardaires en dollars, recensés par le magazine
“Forbes” en avril dernier, de donner à l’humanité leur fortune stérile, en conservant toutefois de quoi assurer leur avenir personnel et celui de leur descendance pour l’éternité.


Bien évidemment, comme Serge De Carli l’a déclaré dans son discours, en reprenant une proposition de Roger Winterhalter, « le clou doit continuer à être enfoncé ». C’est pourquoi, il a invité toutes les communes et mouvements alternatifs au capitalisme,  à prendre le relais dans un tour de France de sensibilisation, afin de mobiliser les citoyennes et citoyens sur ce sujet tabou de l’indécente richesse de quelques uns et les difficultés du plus grand nombre.


Tout en poursuivant la lutte politique en direction des pouvoirs il est urgent de mettre sur la table, la possible récupération immédiate d’une manne de 1229 milliards d’euros. La démarche initiée le 14 juillet dernier, est surtout une invitation à un élargissement de l’action et un appel à tous ceux qui le souhaite à y prendre toute leur place.

Alain Amicabile

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publié le 23/10/2009

Le 14 juillet de Mont Saint Martin avec les 20 plus grosses fortunes du monde

Le 14 juillet 2009 à Mont Saint Martin (54), pour la célébration de la prise de la Bastille, le Maire Conseiller Général Serge De Carli a invité, au nom de la commune, les 20 plus grosses fortunes du monde détenant ensemble, une richesse supérieure au PIB cumulé des 20 pays les plus pauvres de la planète.


Une brochure reproduisant les 12 panneaux de l’exposition qui a été installée pour l’occasion, a largement été diffusée. Chacune et chacun a pu y voir, notamment, la demande faite aux 793 milliardaires en dollars, recensés par le magazine
“Forbes” en avril dernier, de donner à l’humanité leur fortune stérile, en conservant toutefois de quoi assurer leur avenir personnel et celui de leur descendance pour l’éternité.


Bien évidemment, comme Serge De Carli l’a déclaré dans son discours, en reprenant une proposition de Roger Winterhalter, « le clou doit continuer à être enfoncé ». C’est pourquoi, il a invité toutes les communes et mouvements alternatifs au capitalisme,  à prendre le relais dans un tour de France de sensibilisation, afin de mobiliser les citoyennes et citoyens sur ce sujet tabou de l’indécente richesse de quelques uns et les difficultés du plus grand nombre.


Tout en poursuivant la lutte politique en direction des pouvoirs il est urgent de mettre sur la table, la possible récupération immédiate d’une manne de 1229 milliards d’euros. La démarche initiée le 14 juillet dernier, est surtout une invitation à un élargissement de l’action et un appel à tous ceux qui le souhaite à y prendre toute leur place.

Alain Amicabile


Le Colibri sur Radios Lorraines

Ecouter sur Radio LorrainesColibri

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publié le 30/09/2009


Economie Distributive

L’Economie Solidaire,

ça évoque la solidarité de proximité, l’insertion par l’activité économique, l’épargne solidaire… qui ont maintenant pignon sur rue.

Le Développement Durable

que l’on devrait nommer « développement soutenable » (traduction réelle de « Sustainable Development »),

est né sous l’impulsion de Mme Gro Harlem BRUNTLAND en 1987 pour inciter à prendre en compte les besoins essentiels des plus démunis et les limitation de la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir,

est devenu aujourd’hui une façon d’entreprendre qui prend mieux en compte les aspects sociaux et environnementaux (lorsque l’économie le permet).

L’Economie Distributive

c’est ce qui permet au Développement Durable d’être vraiment durable car il résout :

–         l’équation de l’empreinte écologique

–         la problématique de la Finance durable,

c’est la démocratie en économie,

c’est l’association de plusieurs alternatives qui, mises en oeuvre ensemble, offrent plus de liberté et plus de solidarité, permettant aux acteurs concernés de résoudre les problèmes écologiques, sociaux, juridiques, culturels, éducatifs…

Aller plus loin...


Chercheur

Comment vous dire. J’étais heureux, durant toutes ces années passées avec lui. J’étais sa seule attention. Les rares distractions que nous avions, étaient les promenades du soir, dans la cité où j’ai grandi ; une cité que j’ai vu se métamorphoser.

Durant la journée, il cherchait, il cherchait, il cherchait.

Il cherchait du travail. C’est le travail qui fait l’homme, me disait-il. Alors il faut chercher du travail.

Parfois il m’emmenait. C’était une sortie supplémentaire.

Je préférais celle du soir car nous étions seuls tous les deux, dans le calme, la sérénité ; heureux !

Lorsqu’il cherchait du travail par contre, je vivais ses souffrances, ses humiliations…  « Ah ! vous habitez ce quartier… » « Vous êtes sûr que vous cherchez vraiment du travail ? » « Ca va être dur…vous ne travaillez plus depuis quatre ans… »

De temps en temps je me suis révolté : j’ai grogné. J’étais prêt à bondir, mais je devais me retenir.

D’ailleurs aujourd’hui je refuse de l’accompagner dans ces séances d’humiliation hebdomadaires.

Qu’en pouvait-il de ne plus travailler depuis quatre ans ?

Il était boucher dans une entreprise industrielle ; une période de bonheur intense !

Son travail consistait à suspendre des quartiers de viande à des crochets.

Durant 10 ans, il a fait les mêmes gestes.

Résultat : début de TMS dans son épaule : trouble musculo squelettique disent-ils . C’est là que ses souffrances (pas seulement physiques !) ont déclenché une inéluctable descente.

Premiers arrêts maladie, mise à l’écart dans l’entreprise, avertissements pour manque de productivité, soins et rééducation, mise à pied, dépression, licenciement.

C’est le soir lors de nos quotidiennes promenades qu’il me racontait ses souffrances.

Et aujourd’hui, il cherche du travail…  « Ah, vous avez été licencié.. » « Ah, vous n’avez pas de voiture » « Ah vous êtes handicapé » « Ah vous avez divorcé ».

Alors on lui propose des stages pour apprendre à se vendre, pour devenir un « Winner ».

Sa déchéance est directement proportionnelle aux humiliations subies. Quel espoir pour lui, pour nous ?

L’espoir est-il venu ce soir, lorsqu’on a frappé à la porte ? Elle était là ; elle s’est avancée timidement ; nous la regardions tous les deux. Il était subjugué ; il y a bien longtemps que je n’avait vu une telle lueur dans ses yeux. Il finit par s’approcher d’elle, lui prit la main et déclara en me regardant « Claire, je te présente Flop, mon chien ».

Je m’avançais fièrement.

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publié le 26/09/2009


L’implosion

La finance contre l’économie : ce que révèle et annonce “la crise des subprimes”
Fayard : 2008. 326 pages 20 €
Paul Jorion.
Dans les premières années du 21e siècle, la bulle s’est développée au sein de l’immobilier résidentiel américain.
Des personnes n’ayant que de faibles ressources, démarchées à l’aide de techniques commerciales agressives par des institutions financières peu scrupuleuses, ont emprunté pour accéder au statut envié de propriétaires. Ces prêts ont été qualifiés de subprime (deuxième choix).
L’appréciation rapide du prix des maisons, grâce à diverses techniques financières, permettait d’obtenir de nouveaux emprunts pour continuer de faire face aux échéances.
La bulle requérait un flux constant de nouvelles recrues et quand celles-ci firent défaut en 2006, la bulle éclata : les prix de l’immobilier stagnèrent avant de partir à la baisse.
Les emprunteurs subprime qui ne pouvaient faire face à leurs engagements sans une appréciation constante du prix de leur logement se retrouvèrent rapidement en situation délicate. La mise sur le marché de leurs logements saisis ne fit qu’aggraver la crise.
L’industrie financière s’était d’abord adaptée passivement à la bulle, elle la facilita ensuite en mettant au point de nouveaux types de prêts.
La « titrisation » permit de regrouper des collections de plusieurs milliers de ces prêts sous la forme d’une obligation classique vendue à des investisseurs éparpillés à la surface de la planète.
Quand un nombre important d’emprunteurs subprime jetèrent l’éponge, ces obligations tombèrent sous la barre de la rentabilité, entraînant des pertes considérables pour les établissements financiers qui les détenaient dans leur portefeuille.
Affaiblis, ceux-ci accordèrent de moins en moins de prêts, provoquant un tarissement du crédit qui ne tarda pas à affecter l’économie réelle dont la vitalité repose sur l’accès à ces capitaux.
Tel est l’enchaînement qui a abouti à la crise financière majeure partie des États-Unis et qui ébranle ou menace le système bancaire de plusieurs pays européens.
Paul Jorion est un personnage : Docteur en Sciences Sociales de l’Université Libre de Bruxelles. Diplômé en sociologie et en anthropologie sociale. Il a enseigné aux universités de Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et à l’Université de Californie à Irvine. Fonctionnaire des Nations-Unies (FAO), il a participé à des projets de développement en Afrique. Puis il est devenu trader sur le marché des « futures » dans une banque française. Durant les dix dernières années, il a travaillé dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié un ouvrage en anglais relatif aux répercussions pour les marchés boursiers de la faillite de la compagnie Enron : Investing in a Post-Enron World.

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publié le 26/09/2009