samedi, 7 of décembre of 2024

Changer la société ou l’éducation ? La poule et l’oeuf !

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Pour changer la société, il faut changer l’éducation…OUI MAIS…comment changer l’éducation sans changer la société ?!! Faut-il commencer par la poule ou par l’œuf ? Ce Colibri S&D nous invite à considérer les deux à la fois : un tour d’horizon d’expériences riches en innovation et en humanisme, du concret comme on aimerait en voir plus ; et aussi des idées sur les conditions qui permettraient, justement, d’en voir plus.

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L’éducation est une question sociale fondamentale, et elle est très complexe : Qui éduque ? Pourquoi ? Qui éduque-t-on ? Qui paye ? Et ? C’est-à-dire quels sont les lieux d’éducation ?

.Lorsque nous pensons « éducation », nous avons en tête celle que nous avons reçue, et en général nous la regrettons, même quand nous ne l’avons pas aimée ! Et ce n’est pas en la recommençant avec nos enfants que nous allons changer quelque chose au monde. De plus, le monde a changé : l’école qui fut la nôtre n’a guère de chances d’y être adaptée.

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Pour ce qui est de l’école, justement, les approches pédagogiques sont multiples, aussi bien dans le système éducatif « classique » qu’à sa marge : en voici quelques-unes dans les pages suivantes. Nombre de ces pratiques gagneraient à être utilisées à plus grande échelle. Mais surtout, l’éducation, ce n’est pas que l’école : ai-je appris tout ce que j’ai appris ? Faire du vélo, répondre au téléphone, chanter, taper au clavier, coudre, conduire, faire une bouture, danser, faire une pizza, animer une réunion, lire une carte, tricoter, parler alsacien, parler tchèque, menuiser une étagère, soigner une plaie, monter une tente, jouer de la guitare, maquetter un article, panser un cheval, chercher sur Internet, nourrir des veaux, faire les comptes, cadrer une photo…

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On se forme… dans sa famille : quelque chose du métier ou des activités des parents. L’un des grands problèmes est pour ceux qui n’y apprennent rien : parce qu’on n’a pas de travail, ou plus simplement parce qu’on ne parle pas, qu’on n’échange pas.

On se forme… dans les associations : sport ou activité culturelle ou de loisir, mais aussi règles de la vie sociale, fonctionnement d’un groupe, pédagogie, logistique, organisation.

On se forme… dans les associations « d’éducation populaire » qui ont justement pour but… de former.

On se forme… dans une auto-école.

On se forme… par la télé, eh oui, même si c’est un peu la pièce d’or au fond d’un égout ! Et par internet, même si il faut terriblement trier !

On se forme… au travail ! À la fois par la formation professionnelle des entreprises, mais aussi, simplement, sur le tas, en travaillant. Et ça, c’est capital, et à développer. Pourquoi ne pas développer plus les formations professionnelles par alternance, le compagnonnage… ?

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L’équipe du Colibri S&D remercie grandement Hélène pour son implication pour ce numéro dans lequel elle nous a fait bénéficier de nombreuses compétences (Éducation Nationale, Freinet, MFR, Scoutisme, Non-Violence et… parent).

Un petit encart dans l’Édito du numéro 6 de juin alertait sur nos difficultés financières. Depuis nous avons obtenu quelques recettes exceptionnelles (conférences réalisées cet été, effort important pour ce numéro du maquettiste anagram-multimédia et de l’imprimeur Digit’Offset et un don conséquent), mais le nombre d’abonnés et les ventes au numéro n’ont pas augmenté suffisamment. Nous avons diminuer les charges : l’unique salarié (Éric Goujot, embauché depuis 2009 à 80%) a été licencié, il s’implique désormais bénévolement comme le reste de l’équipe. Cela devrait nous permettre de tenir au minimum jusqu’au numéro de décembre… pour peut-être mieux redémarrer dans les prochains mois grâce à une arrivée massive d’abonnements ?

Un regain d’intérêt pour le distributif surviendra-t-il d’ici là ? Les krachs boursiers, surendettements des États, ajustements structurels… ne devraient-ils pas nous amener à nous rendre compte de la gabegie du capitalisme et de la nécessité de le métamorphoser en profondeur ? La plupart des leaders politiques et syndicaux, comme les gens de la base, ressassent les mêmes analyses et les mêmes remèdes, pour tenter de dompter le capitalisme (recettes qui dans les années 1930 n’ont pas empêché d’arriver à la guerre mondiale !)… au lieu d’oser s’ouvrir à du neuf. Faites-leur découvrir le Colibri S&D !

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Hélène Bourdel & Éric Goujot

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publié dans le n°7 de septembre 2011, mis en ligne le 16/12/2011


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