Le Colibri S&D est prêt à prendre son envol
Le Colibri c’est le nom de la revue que nous lançons. Le Colibri c’est aussi la référence à notre amie Heloisa Primavera, une sociologue, économiste spécialisée en économie solidaire et monnaies complémentaires, Présidente du Congrès des Peuples des Citoyens du Monde...
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En fait, à travers cette revue, nous voulons contribuer à démontrer qu’une autre manière de travailler, de produire, de rêver, de vivre est possible. En cela, nous nous appuyons sur un certain nombre de principes, de valeurs qui consistent à dire que :
- la monnaie, l’argent n’est rien qu’un déclencheur d’activité destiné à faciliter les échanges et non pas à spéculer, à distribuer équitablement les produits ;
- l’État doit retrouver son droit régalien de battre la monnaie (au lieu de se contenter d’injecter des milliards dans les banques) en émettant une masse monétaire équivalente aux richesses produites ;
- les ressources de la planète doivent être gérées avec prudence, avec le souci permanent des générations futures ;
- l’entreprise doit devenir un espace où les uns et les autres retrouvent le plaisir d’entreprendre, se partagent les tâches, les responsabilités et le pouvoir et produisent des biens, des services utiles à la population ;
- les activités informelles, les actes gratuits, les notions de services doivent être encouragées et développées ;
- chaque être humain a droit sur cette terre à un revenu d’existence, un ticket pour la vie, un partage équitable des richesses ;
- le travail doit être partagé entre tous et considéré comme un service civique ;
- il s’agit de permettre à chaque individu de s’épanouir pleinement dans le respect, le souci de réaliser le bien commun de vivre ensemble.
Mais au-delà de cette réflexion, nous essaierons de lier nos analyses à des expériences réelles, concrètes, qui se déroulent sur le terrain. C’est ainsi qu’on évoquera des initiatives de restaurant solidaire (par exemple), de coopérative immobilière à vocation sociale, de construction de maisons bioclimatiques, etc, etc, en analysant les aspects distributifs, les solidarités vécues, les limites aussi.
Et, au fur et à mesure, nous tenterons de créer un véritable centre de ressources, de mettre en lien, de créer un véritable « cercle actif des projets d’économie distributive et solidaire ». Mais au-delà de l’activité économique, qu’elle soit formelle ou informelle, notre journal sera également ouvert à toute une série de sujets tels que les
solidarités transnationales, la citoyenneté mondiale, la culture, la santé, le sport, le vivre ensemble, à la poésie, à l’humour, aux caricatures, en un mot, à la vie.
Nos rubriques seront consacrées à ces différents sujets et nous permettront de constater qu’en fait, tout est lié et que les affaires du monde sont les affaires de tout le monde. Mais pour réaliser tout cela, il nous faudra des moyens et c’est ainsi, forts de nos valeurs, des objectifs qui en découlent, que je propose :
- de réserver à des individus, des structures, des coopératives, des entreprises (pourquoi pas) la possibilité de faire des dons suite à des articles parus dans la revue ; sans pour autant tomber dans le piège de la publicité;
- de réaliser pendant une durée d’un an maximum des numéros sur internet et de prospecter parallèlement en lançant un appel aux abonnements et à la constitution d’un fonds de démarrage de manière à être en mesure de réaliser un journal sur papier.
Alors, allons-y et donnons-nous les moyens de faire que cette UTOPIE devienne REALITE.
Roger Winterhalter
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publié dans le n°1 d’avril 2009, mis en ligne le 21/11/2011
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